Il va i?tre 6 heures Hier, Maud prends le train Afin de Bruxelles.

Il va i?tre 6 heures Hier, Maud prends le train Afin de Bruxelles.

Elle a rendez-vous avec un type lequel pourra lui proposer un job dans une direction generale d’la commission europeenne.

Notre piston a votre niveau la c’est indispensable, merci qui, remerciements papa ! Dans cet entre deux que suggere le quai de la gare de Marseille, elle se requi?te s’il ne faudrait gui?re d’emblee choisir la fuite. Fuir ses 26 ans, le diplome d’archi dplg, ses parents, ses amis, ses habitudes de furieuse consommatrice de voyages, de cremes de jour, de fringues marquees, sa carte au ps, fuir Afin de partir a sa retrouve arnaque fling, par soi. Le soi, votre injonction, votre marque deposee depuis 1968. Soi, etre soi, quelle betise au stade terminal. Etre soi, en route vers une nouvelle, probablement embauchee dans les jours qui viennent. Fuir, mais ou ? Plus une seule parcelle de terre ou pouvoir etre soi. Elle se dit que des trips inde, c ‘est du rechauffe. Elle se dit que le trip permaculture, c’est nullement le trip. Elle se dit qu’elle se fout de l’Europe comme des premieres regles. Elle se dit que une telle gare en impasse reste un delicieux debut. L’impasse sur un banc dans une gare au petit matin.

« j’ai un train a 6h23 Afin de Paris c’est le bon quai ? »

Toute menue, elegante, une femme qui semble etre nee en 1920 se penche legerement par elle avec l’air d’une jeune ecoliere perdue un jour de rentree en sixieme au college.

– oui c ‘est le bon quai !

– remerciements mademoiselle, vous connaissez a mon age voyager c’est rock and roll, la vue ne porte nullement bien loin » dit cette dernii?re en s’asseyant.

Rien dans votre soeur n’etait commun. Ni sa tenue, ni le le de sa voix, ni ses mots, ni le parfum. Son parfum, une sorte de rencontre entre une epice poivree et une fleur de tiare tout cela dans une note surannee d’eau de Cologne, un mystere olfactif pourtant si simple. Depuis 5 annees Maud s’amusait a reconnaitre les odeurs, des senteurs, nos parfums, apres avoir fera un stage chez un nez specialise au sein des aromes

1artificiels. Un stage dans le cadre de ses etudes, toujours avec l’aide de papa, Afin de un projet de design de flacon.Chez les archis tout est bon au cochon en creativite. Devenu votre jeu permanent, elle s’etonnait en capacite de developpement du sens olfactif pourtant si peu sollicite consciemment.

« vous sentez un parfum qui evoque le week-end, loin des odeurs de cette gare.

– c’est 1 melange a la facon, vous ne croyez pas si bien dire, votre seront mes voyages qui sont au sein d’ ce que vous sentez vous allez a Paris ?

– A Bruxelles, pour un entretien de recrutement

-Ah, Bruxelles, la ville des grands delires de mes quarante ans, vous etes dans quelle branche ?

– architecture ; mais cette destination ne me fais pas delirer, j’y vais pour bosser dans une administration.

– Jeune fille, l’Europe reste une belle idee ratatinee, mais Bruxelles est une ville pour les creatifs, elle porte en elle l’integralite des douces folies de l’ame belge, j’y ai vecue des annees extra avec votre groupe de feministes dans les annees 60, la jeunesse est partie, nos annees seront restees. »

Le TGV patati patata… la « voix » en sncf annoncait le train Afin de Paris.

Maud prit le sac et en se levant attrapa la poignee d’une valisette de sa voisine de banc et lui proposa une conduire jusqu’a sa place.

« restez me tenir compagnie, nous ferons connaissance.

– je ne suis nullement dans une telle rame, et je ne suis pas en premiere.

– c’est egal, je paierai le supplement.

– vous achetez ma compagnie, je vous previens, je ne suis pas dans un jour optimiste.

– Oh Notre la, jeune fille, l’optimisme, c’est pour les idiots ou ceux ayant des trucs a commercialiser et je ne suis dans aucune de ces categories – mon prenom c’est Angele et vous ?

– Maud tel Maud Fontenoy ? – oui, c’est ca Maud !

– qu’est ce qui vous rends donc si pessimiste ? Vous etes jeune, vous etes belle, vous semblez ne manquer de rien sur le plan materiel, vous allez a Bruxelles pour votre travail…

– et je m’emmerde profondement dans votre mode de vie qu’on nous propose.

– Ho la J’ai, Chere Maud, sachez « qu’on » comme vous dites, ne vous propose rien, c’est vous qui avez mon tour sur votre vie ; tiens voila que je suis deja en train de vous faire la morale. Nous voila donc toutes 2 au train en morale puisque vous semblez penser que …

– je ne crois jamais, je constate.